Testo di Moliere con domande
Madame, ke ne suis psd un ange
ELMIRE
Pour moi, je crois qu'au Ciel tendent tous vos soupirs.
Et que rien ici-bas n'arrête' vos désirs.
TARTUFFE
L'amour qui nous attache aux beautés éternelles
N'étouffe pas en nous l'amour des temporelles;
5 Nos sens facilement peuvent être charmés
Des ouvrages parfaits que le Ciel a formés.
Ses attraits réfléchis brillent dans vos pareilles;
Mais il étale en vous ses plus rares merveilles:
Il a sur votre face épanché des beautés
10 Dont les yeux sont surpris, et les cœurs transportés, Et je n'ai pu vous voir, parfaite créature.
Sans admirer en vous l'auteur de la nature, Et d'une ardente amour sentir mon cœur atteint,
Au plus beau* des portraits où lui-même il s'est peint.
15 D'abord j'appréhendai que cette ardeur secrète
Ne fût du noir esprit* une surprise adroite;
Et même à fuir vos yeux mon cœur se résolut, Vous croyant un obstacle à faire mon salut.
Mais enfin je connus, › beauté toute aimable,
20 Que cette passion peut n'être point coupable, Que je puis l'ajuster avecque la pudeur, Et c'est ce qui m'y fait abandonner mon cœur.
Ce m'est, je le confesse, une audace bien grande Que d'oser de ce cœur vous adresser l'offrande;
25 Mais j'attends en mes vœux tout de votre bonté, Et rien des vains efforts de mon infirmité";
En vous est mon espoir, mon bien, ma quiétude, De vous dépend ma peine ou ma béatitude, Et je vais être enfin, par votre seul arrêt,
30 Heureux, si vous voulez, malheureux, s'il vous plaît.
ELMIRE
La déclaration est tout à fait galante,
Mais elle est, à vrai dire, un peu bien surprenante.
Vous deviez, ce me semble, armer mieux votre sein", Et raisonner un peu sur un pareil dessein.
35 Un dévot comme vous, et que partout on nomme...
TARTUFFE
Ah! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme;
Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas.
Je sais qu'un tel discours de moi paraît étrange;
40 Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange;
Et si vous condamnez l'aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.
Dès que j'en vis briller la splendeur plus qu'humaine, De mon intérieur! vous fûtes souveraine;
45 De vos regards divins l'ineffable douceur
Força la résistance où s'obstinait mon cœur;
Elle surmonta tout, jeûnes, prières, larmes, Et tourna tous mes vœux du côté de vos charmes.
Mes yeux et mes soupirs vous l'ont dit mille fois,
50 Et pour mieux m'expliquer j'emploie ici la voix.
Que si vous contemplez d'une âme un peu bénigne
Les tribulations de votre esclave indigne,
S'il faut que vos bontés veuillent me consoler Et jusqu'à mon néant daignent se ravaler",
55 J'aurai toujours pour vous, Ô suave merveille,
Une dévotion à nulle autre pareille.
Acte III, scène 3
1 Quel est le thème central de cette scène?
2 Après une première lecture, précisez les sentiments de Tartuffe et l'attitude d'Elmire.
3 Choisissez un vers qui pourrait, selon vous, caractériser le mieux le personnage de Tartuffe.
4 Réplique d'Elmire: v. 1-2. Que pense Elmire de
Tartuffe?
5 1ère tirade de Tartuffe: v. 3-30.
a) Tartuffe applique la langue de la dévotion à sa déclaration d'amour. Relevez les mots qui appartiennent à chaque registre ou aux deux à la fois.
b) Analysez les v. 3-14 et dites quels arguments utilise
Tartuffe pour justifier sa passion.
c) Pourquoi, selon Tartuffe, la passion amoureuse qu'il éprouve n'est pas coupable?
d) Analysez les v. 27-30 du point de vue de la versification: quels sont les mots à la rime? En quoi le rythme est-il solennel?
ELMIRE
Pour moi, je crois qu'au Ciel tendent tous vos soupirs.
Et que rien ici-bas n'arrête' vos désirs.
TARTUFFE
L'amour qui nous attache aux beautés éternelles
N'étouffe pas en nous l'amour des temporelles;
5 Nos sens facilement peuvent être charmés
Des ouvrages parfaits que le Ciel a formés.
Ses attraits réfléchis brillent dans vos pareilles;
Mais il étale en vous ses plus rares merveilles:
Il a sur votre face épanché des beautés
10 Dont les yeux sont surpris, et les cœurs transportés, Et je n'ai pu vous voir, parfaite créature.
Sans admirer en vous l'auteur de la nature, Et d'une ardente amour sentir mon cœur atteint,
Au plus beau* des portraits où lui-même il s'est peint.
15 D'abord j'appréhendai que cette ardeur secrète
Ne fût du noir esprit* une surprise adroite;
Et même à fuir vos yeux mon cœur se résolut, Vous croyant un obstacle à faire mon salut.
Mais enfin je connus, › beauté toute aimable,
20 Que cette passion peut n'être point coupable, Que je puis l'ajuster avecque la pudeur, Et c'est ce qui m'y fait abandonner mon cœur.
Ce m'est, je le confesse, une audace bien grande Que d'oser de ce cœur vous adresser l'offrande;
25 Mais j'attends en mes vœux tout de votre bonté, Et rien des vains efforts de mon infirmité";
En vous est mon espoir, mon bien, ma quiétude, De vous dépend ma peine ou ma béatitude, Et je vais être enfin, par votre seul arrêt,
30 Heureux, si vous voulez, malheureux, s'il vous plaît.
ELMIRE
La déclaration est tout à fait galante,
Mais elle est, à vrai dire, un peu bien surprenante.
Vous deviez, ce me semble, armer mieux votre sein", Et raisonner un peu sur un pareil dessein.
35 Un dévot comme vous, et que partout on nomme...
TARTUFFE
Ah! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme;
Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas.
Je sais qu'un tel discours de moi paraît étrange;
40 Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange;
Et si vous condamnez l'aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.
Dès que j'en vis briller la splendeur plus qu'humaine, De mon intérieur! vous fûtes souveraine;
45 De vos regards divins l'ineffable douceur
Força la résistance où s'obstinait mon cœur;
Elle surmonta tout, jeûnes, prières, larmes, Et tourna tous mes vœux du côté de vos charmes.
Mes yeux et mes soupirs vous l'ont dit mille fois,
50 Et pour mieux m'expliquer j'emploie ici la voix.
Que si vous contemplez d'une âme un peu bénigne
Les tribulations de votre esclave indigne,
S'il faut que vos bontés veuillent me consoler Et jusqu'à mon néant daignent se ravaler",
55 J'aurai toujours pour vous, Ô suave merveille,
Une dévotion à nulle autre pareille.
Acte III, scène 3
1 Quel est le thème central de cette scène?
2 Après une première lecture, précisez les sentiments de Tartuffe et l'attitude d'Elmire.
3 Choisissez un vers qui pourrait, selon vous, caractériser le mieux le personnage de Tartuffe.
4 Réplique d'Elmire: v. 1-2. Que pense Elmire de
Tartuffe?
5 1ère tirade de Tartuffe: v. 3-30.
a) Tartuffe applique la langue de la dévotion à sa déclaration d'amour. Relevez les mots qui appartiennent à chaque registre ou aux deux à la fois.
b) Analysez les v. 3-14 et dites quels arguments utilise
Tartuffe pour justifier sa passion.
c) Pourquoi, selon Tartuffe, la passion amoureuse qu'il éprouve n'est pas coupable?
d) Analysez les v. 27-30 du point de vue de la versification: quels sont les mots à la rime? En quoi le rythme est-il solennel?
Miglior risposta
Ciao Violacomelaviola,
dovresti scrivere meglio il testo, non si riescono a capire bene le parole.
Ciao,
Giorgia.
dovresti scrivere meglio il testo, non si riescono a capire bene le parole.
Ciao,
Giorgia.
Miglior risposta