L'età per iniziare l'attività di oratore
questa è l'ultima ve lo giuro:dozingoff:blush
Agendi autem initium sine dubio secundum vires cuiusque sumendum est. Neque ego annos definiam, cum Demosthenen puerum admodum actiones pupillares habuisse manifestum sit, Calvus Caesar Pollio multum ante quaestoriam omnes aetatem gravissima iudicia susceperint, praetextatos egisse quosdam sit traditum, Caesar Augustus duodecim natus annos aviam pro rostris laudaverit.
II. Modus mihi videtur quidam tenendus, ut neque praepropere destringatur inmatura frons et quidquid est illud adhuc acerbum proferatur (nam inde et contemptus operis innascitur et fundamenta iaciuntur impudentiae et, quod est ubique perniciosissimum, praevenit vires fiducia), nec rursus differendum est tirocinium in senectutem: nam cotidie metus crescit maiusque fit semper quod ausuri sumus, et dum deliberamus quando incipiendum sit incipere iam serum est.
Quintilliano
Institutio Oratoria libro XII
grazie
Agendi autem initium sine dubio secundum vires cuiusque sumendum est. Neque ego annos definiam, cum Demosthenen puerum admodum actiones pupillares habuisse manifestum sit, Calvus Caesar Pollio multum ante quaestoriam omnes aetatem gravissima iudicia susceperint, praetextatos egisse quosdam sit traditum, Caesar Augustus duodecim natus annos aviam pro rostris laudaverit.
II. Modus mihi videtur quidam tenendus, ut neque praepropere destringatur inmatura frons et quidquid est illud adhuc acerbum proferatur (nam inde et contemptus operis innascitur et fundamenta iaciuntur impudentiae et, quod est ubique perniciosissimum, praevenit vires fiducia), nec rursus differendum est tirocinium in senectutem: nam cotidie metus crescit maiusque fit semper quod ausuri sumus, et dum deliberamus quando incipiendum sit incipere iam serum est.
Quintilliano
Institutio Oratoria libro XII
grazie
Risposte
Ok chiudo
Mi dispiace ma la trad. sl in francese...
si è per domani... buono pure il francese raga! un po' me la cavo... sempre meglio di niente:lol
grazie a tutti;)
grazie a tutti;)
credo per dmn...
Ma x qndo serve?
Ancora francese...
Oddio un'altra :O_o:lol
Quod sit incipiendi causas agere tempus.
I. Agendi autem initium sine dubio secundum uires cuiusque sumendum est. Neque ego annos definiam, cum Demosthenen puerum admodum actiones pupillares habuisse manifestum sit, Caluus Caesar Pollio multum ante quaestoriam omnes aetatem grauissima iudicia susceperint, praetextatos egisse quosdam sit traditum, Caesar Augustus duodecim natus annos auiam pro rostris laudauerit.
II. Modus mihi uidetur quidam tenendus, ut neque praepropere destringatur inmatura frons et quidquid est illud adhuc acerbum proferatur (nam inde et contemptus operis innascitur et fundamenta iaciuntur impudentiae et, quod est ubique perniciosissimum, praeuenit uires fiducia), nec rursus differendum est tirocinium in senectutem: nam cotidie metus crescit maiusque fit semper quod ausuri sumus, et dum deliberamus quando incipiendum sit incipere iam serum est. Quare fructum studiorum uiridem et adhuc dulcem promi decet, dum et uenia et spes est et paratus fauor et audere non dedecet, et si quid desit operi supplet aetas, et si qua sunt dicta iuueniliter pro indole accipiuntur, ut totus ille Ciceronis pro Sexto Roscio locus:
IV. "quid enim tam commune quam spiritus uiuis, terra mortuis, mare fluctuantibus, litus eiectis?" Quae cum sex et uiginti natus annos summis audientium clamoribus dixerit, deferuisse tempore et annis liquata iam senior idem fatetur. Et hercule quantumlibet secreta studia contulerint, est tamen proprius quidam fori profectus, alia lux, alia ueri discriminis facies, plusque, si separes, usus sine doctrina quam citra usum doctrina ualeat.
V. Ideoque nonnulli senes in schola facti stupent nouitate cum in iudicia uenerunt, et omnia suis exercitationibus similia desiderant. At illic et iudex tacet et aduersarius obstrepit et nihil temere dictum perit, et si quid tibi ipse sumas probandum est, et laboratam congestamque dierum ac noctium studio actionem aqua deficit, et omisso magna semper flandi tumore in quibusdam causis loquendum est, quod illi diserti minime sciunt.
VI. Itaque nonnullos reperias qui sibi eloquentiores uideantur quam ut causas agant. Ceterum illum quem iuuenem tenerisque adhuc uiribus nitentem in forum deduximus et incipere quam maxime facili ac fauorabili causa uelim, ferarum ut catuli molliore praeda saginantur, et non utique ab hoc initio continuare operam et ingenio adhuc alendo callum inducere, sed iam scientem quid sit pugna et in quam rem studendum sit refici atque renouari.
VII. Sic et tirocinii metum dum facilius est audere transierit, nec audendi facilitatem usque ad contemptum operis adduxerit. Vsus est hac ratione M. tullius, et, cum iam clarum meruisset inter patronos qui tum erant nomen, in Asiam nauigauit seque et aliis sine dubio eloquentiae ac sapientiae magistris, sed praecipue tamen Apollonio Moloni, quem Romae quoque audierat, Rhodi rursus formandum ac uelut recoquendum dedit. tum dignum operae pretium uenit cum inter se congruunt praecepta et experimenta.
VI. Dans quel temps l'orateur doit commencer à plaider.
Avant de se mettre à plaider, il faut, sans aucun doute, consulter ses forces; aussi ne déterminerai-je point d'âge à cet égard. On le sait, en effet : Démosthène, à peine sorti de l'enfance, soutint une action contre ses tuteurs; Calvus, César, Pollion, se sont tous chargés de causes fort importantes, avant l'âge fixé pour la questure : on dit même de quelques-uns, qu'ils ont plaidé, por- tant encore la robe prétexte; et César-Auguste, âgé de douze ans, prononça à la tribune aux harangues l'éloge de son aïeule.
Mais il y a, ce me semble, un milieu à tenir : il ne faut assurément ni exposer un front trop jeune à contracter une assurance qui le dépare, ni hasarder prématurément ce qui n'a encore que de la crudité; car cette précipitation fait naître dans les jeunes gens le mépris du travail ; elle est le germe de l'effronterie, et, ce qui est en tout d'un dangereux effet, elle inspire une confiance qui devance les forces. D'un autre côté, il ne faut pas pro!onger son apprentissage jusqu'à la vieillesse; car chaque jour on devient plus timide, chaque jour on s'exagère davantage les difficultés, et, pendant qu'on délibère si l'on commencera, il est déjà tard pour commencer.
Je veux donc que le fruit des études se produise quand même, encore un peu vert, il a néanmoins déjà quelque saveur; lorsque l'âge est un titre à l'indulgence, et fait accueillir favorablement certaines hardiesses, lorsqu'enfin tout porte à croire que le temps suppléera à ce qui manque encore, et que les saillies échappées à la fougue de la jeunesse passent pour les indices d'un heureux naturel. C'est l'effet que produisit ce passage de Cicéron, dans l'oraison pour Sextus Roscius : - "Quoi de plus commun, juges, que l'air pour les vivants, la terre pour les morts, la mer pour ceux qui sont le jouet de ses flots, et ses rivages pour ceux qu'elle rejette hors de son sein?" Il avait vingt-six ans lorsqu'il prononça ces paroles aux grandes acclamations de ses auditeurs; mais, dans un âge plus avancé, il avoue lui-même qu'elles s'étaient bien refroidies avec le temps, et que les années en avaient fait évaporer tout le feu.
Avouons-le pourtant; quel que soit le fruit qu'on retire des études du cabinet, il y a des progrès qu'on ne peut bien faire qu'au barreau, où le véritable état des choses se montre sous un tout autre jour, sous un tout autre aspect ; et, prises séparément, la pratique fait plus sans la théorie que celle-ci sans la pratique. Voilà pourquoi presque tous ceux qui ont vieilli dans les écoles sont si dépaysés et si neufs, quand ils paraissent devant nos tribunaux; ils ont l'air de chercher quelque chose qui leur rappelle leurs exercices ordinaires. Là, en effet, le juge garde le silence, tandis que l'adversaire vous étourdit par ses cris; rien de ce qui est hasardé ne tombe sans être relevé; si vous prenez sur vous d'avancer une proposition, il faut la prouver. Au milieu d'un plaidoyer qui vous a coûté bien des travaux et bien des veilles, l'eau vient-elle à manquer, on lève tout à coup l'audience; il faut dans certaines causes, sacrifier l'emphase et les grands mots pour prendre un langage simple et uni, ce que ne savent pas du tout les gens diserts dont je parle. Aussi en voit-on beaucoup qui, de bonne foi, se croient trop éloquents pour plaider.
Au reste, le jeune orateur que j'introduis au barreau fera bien, pour y essayer ses forces, de n'entreprendre d'abord que les causes les plus faciles et les plus favorables, comme les animaux cherchent pour la nourriture de leurs petits la proie la plus tendre et la plus délicate. Quand il aura ainsi commencé, il ne continuera pas sans interruption cet exercice; son esprit, qui a besoin encore de croître et de se développer, pourrait y contracter une certaine dureté; mais, après avoir appris ce que c'est que combat, et par quelles études il faut s'y préparer, il se refera et se retrempera. Par là, il surmontera la timidité inséparable d'un apprentissage, dans l'âge où il est plus facile d'oser, et cette assurance n'ira pas jusqu'à lui faire croire qu'il peut se dispenser de tout travail.
C'est la méthode dont a usé Cicéron. Il avait déjà un nom illustre parmi les avocats de son temps, quand il passa en Asie, où, entre autres maîtres de philosophie et d'éloquence, il s'attacha particulièrement à Apollonius Molon, de Rhodes, dont il avait déjà suivi les leçons à Rome, et se livra à lui de nouveau pour se perfectionner et se refondre. En effet, quand dans un ouvrage les préceptes et l'expérience se donnent la main, il en acquiert un véritable prix.
I. Agendi autem initium sine dubio secundum uires cuiusque sumendum est. Neque ego annos definiam, cum Demosthenen puerum admodum actiones pupillares habuisse manifestum sit, Caluus Caesar Pollio multum ante quaestoriam omnes aetatem grauissima iudicia susceperint, praetextatos egisse quosdam sit traditum, Caesar Augustus duodecim natus annos auiam pro rostris laudauerit.
II. Modus mihi uidetur quidam tenendus, ut neque praepropere destringatur inmatura frons et quidquid est illud adhuc acerbum proferatur (nam inde et contemptus operis innascitur et fundamenta iaciuntur impudentiae et, quod est ubique perniciosissimum, praeuenit uires fiducia), nec rursus differendum est tirocinium in senectutem: nam cotidie metus crescit maiusque fit semper quod ausuri sumus, et dum deliberamus quando incipiendum sit incipere iam serum est. Quare fructum studiorum uiridem et adhuc dulcem promi decet, dum et uenia et spes est et paratus fauor et audere non dedecet, et si quid desit operi supplet aetas, et si qua sunt dicta iuueniliter pro indole accipiuntur, ut totus ille Ciceronis pro Sexto Roscio locus:
IV. "quid enim tam commune quam spiritus uiuis, terra mortuis, mare fluctuantibus, litus eiectis?" Quae cum sex et uiginti natus annos summis audientium clamoribus dixerit, deferuisse tempore et annis liquata iam senior idem fatetur. Et hercule quantumlibet secreta studia contulerint, est tamen proprius quidam fori profectus, alia lux, alia ueri discriminis facies, plusque, si separes, usus sine doctrina quam citra usum doctrina ualeat.
V. Ideoque nonnulli senes in schola facti stupent nouitate cum in iudicia uenerunt, et omnia suis exercitationibus similia desiderant. At illic et iudex tacet et aduersarius obstrepit et nihil temere dictum perit, et si quid tibi ipse sumas probandum est, et laboratam congestamque dierum ac noctium studio actionem aqua deficit, et omisso magna semper flandi tumore in quibusdam causis loquendum est, quod illi diserti minime sciunt.
VI. Itaque nonnullos reperias qui sibi eloquentiores uideantur quam ut causas agant. Ceterum illum quem iuuenem tenerisque adhuc uiribus nitentem in forum deduximus et incipere quam maxime facili ac fauorabili causa uelim, ferarum ut catuli molliore praeda saginantur, et non utique ab hoc initio continuare operam et ingenio adhuc alendo callum inducere, sed iam scientem quid sit pugna et in quam rem studendum sit refici atque renouari.
VII. Sic et tirocinii metum dum facilius est audere transierit, nec audendi facilitatem usque ad contemptum operis adduxerit. Vsus est hac ratione M. tullius, et, cum iam clarum meruisset inter patronos qui tum erant nomen, in Asiam nauigauit seque et aliis sine dubio eloquentiae ac sapientiae magistris, sed praecipue tamen Apollonio Moloni, quem Romae quoque audierat, Rhodi rursus formandum ac uelut recoquendum dedit. tum dignum operae pretium uenit cum inter se congruunt praecepta et experimenta.
VI. Dans quel temps l'orateur doit commencer à plaider.
Avant de se mettre à plaider, il faut, sans aucun doute, consulter ses forces; aussi ne déterminerai-je point d'âge à cet égard. On le sait, en effet : Démosthène, à peine sorti de l'enfance, soutint une action contre ses tuteurs; Calvus, César, Pollion, se sont tous chargés de causes fort importantes, avant l'âge fixé pour la questure : on dit même de quelques-uns, qu'ils ont plaidé, por- tant encore la robe prétexte; et César-Auguste, âgé de douze ans, prononça à la tribune aux harangues l'éloge de son aïeule.
Mais il y a, ce me semble, un milieu à tenir : il ne faut assurément ni exposer un front trop jeune à contracter une assurance qui le dépare, ni hasarder prématurément ce qui n'a encore que de la crudité; car cette précipitation fait naître dans les jeunes gens le mépris du travail ; elle est le germe de l'effronterie, et, ce qui est en tout d'un dangereux effet, elle inspire une confiance qui devance les forces. D'un autre côté, il ne faut pas pro!onger son apprentissage jusqu'à la vieillesse; car chaque jour on devient plus timide, chaque jour on s'exagère davantage les difficultés, et, pendant qu'on délibère si l'on commencera, il est déjà tard pour commencer.
Je veux donc que le fruit des études se produise quand même, encore un peu vert, il a néanmoins déjà quelque saveur; lorsque l'âge est un titre à l'indulgence, et fait accueillir favorablement certaines hardiesses, lorsqu'enfin tout porte à croire que le temps suppléera à ce qui manque encore, et que les saillies échappées à la fougue de la jeunesse passent pour les indices d'un heureux naturel. C'est l'effet que produisit ce passage de Cicéron, dans l'oraison pour Sextus Roscius : - "Quoi de plus commun, juges, que l'air pour les vivants, la terre pour les morts, la mer pour ceux qui sont le jouet de ses flots, et ses rivages pour ceux qu'elle rejette hors de son sein?" Il avait vingt-six ans lorsqu'il prononça ces paroles aux grandes acclamations de ses auditeurs; mais, dans un âge plus avancé, il avoue lui-même qu'elles s'étaient bien refroidies avec le temps, et que les années en avaient fait évaporer tout le feu.
Avouons-le pourtant; quel que soit le fruit qu'on retire des études du cabinet, il y a des progrès qu'on ne peut bien faire qu'au barreau, où le véritable état des choses se montre sous un tout autre jour, sous un tout autre aspect ; et, prises séparément, la pratique fait plus sans la théorie que celle-ci sans la pratique. Voilà pourquoi presque tous ceux qui ont vieilli dans les écoles sont si dépaysés et si neufs, quand ils paraissent devant nos tribunaux; ils ont l'air de chercher quelque chose qui leur rappelle leurs exercices ordinaires. Là, en effet, le juge garde le silence, tandis que l'adversaire vous étourdit par ses cris; rien de ce qui est hasardé ne tombe sans être relevé; si vous prenez sur vous d'avancer une proposition, il faut la prouver. Au milieu d'un plaidoyer qui vous a coûté bien des travaux et bien des veilles, l'eau vient-elle à manquer, on lève tout à coup l'audience; il faut dans certaines causes, sacrifier l'emphase et les grands mots pour prendre un langage simple et uni, ce que ne savent pas du tout les gens diserts dont je parle. Aussi en voit-on beaucoup qui, de bonne foi, se croient trop éloquents pour plaider.
Au reste, le jeune orateur que j'introduis au barreau fera bien, pour y essayer ses forces, de n'entreprendre d'abord que les causes les plus faciles et les plus favorables, comme les animaux cherchent pour la nourriture de leurs petits la proie la plus tendre et la plus délicate. Quand il aura ainsi commencé, il ne continuera pas sans interruption cet exercice; son esprit, qui a besoin encore de croître et de se développer, pourrait y contracter une certaine dureté; mais, après avoir appris ce que c'est que combat, et par quelles études il faut s'y préparer, il se refera et se retrempera. Par là, il surmontera la timidité inséparable d'un apprentissage, dans l'âge où il est plus facile d'oser, et cette assurance n'ira pas jusqu'à lui faire croire qu'il peut se dispenser de tout travail.
C'est la méthode dont a usé Cicéron. Il avait déjà un nom illustre parmi les avocats de son temps, quand il passa en Asie, où, entre autres maîtres de philosophie et d'éloquence, il s'attacha particulièrement à Apollonius Molon, de Rhodes, dont il avait déjà suivi les leçons à Rome, et se livra à lui de nouveau pour se perfectionner et se refondre. En effet, quand dans un ouvrage les préceptes et l'expérience se donnent la main, il en acquiert un véritable prix.
Questa discussione è stata chiusa